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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 11:51
de Douh Patrice,  

 

On aurait pu, comme titre d’un polar, l’intituler : Côte d’Ivoire, un week-end en sang !Tant tout porte à croire que le peuple s’achemine allègrement vers une guerre civile. Les fusils ont tonné. Les manifestations de plus en plus violentes ont meublé le quotidien collectif. Et pour cause ! Le fauteuil présidentiel que se disputent Gbagbo, l’élu et Alassane le mauvais peerdant. Kaléidoscope de journées mouvementées ! A Yopougon (district d’Abidjan), des affrontements ont éclaté dans la matinée du vendredi 25 février 2010. Des militants du Rdr armés- pro-Ouattara, ont carrément « rafalé » sur un bus de la Sotra qui transportait des Ivoiriens allant au travail. Ils ont par la suite incendié ce bus. En représailles, les jeunes de la commune communément appelés "patriotes" ,ont répliqué en brûlant plusieurs minicars ("gbakas"), transport collectif réputé contrôlé par le camp adverse. Des échauffourées ont continué durant la journée. Abobo est quotidiennement et pratiquement à feu, avec son lot de morts. Des symboles de l’Etat sont attaqués, dont des commissariats de police, et des préfectures sont incendiés. L’agence France presse indique que cette commune où se cachent des rebelles pro Alassane Ouattara, ressemblait de plus en plus à une zone de guerre après trois jours d'affrontements, au lance-roquettes notamment, entre les FDS et des insurgés. De nombreuses personnes, hommes, femmes et enfants, de tous âges et classes socioprofessionnelles, à bord de rares voitures ou à pied, baluchons ou sacs sur la tête et en mains, quittent Abobo (nord d'Abidjan) pour d'autres communes qu'ils jugent plus sécurisées. Ces populations craignent d'être la cible des affrontements entre des "rebelles" et les Forces de défense et de sécurité (FDS). Celles-ci sont, depuis quelques jours, attaquées par un commando mystérieux. Dans la nuit de jeudi à vendredi, de 23H à environ 5H du matin, des tirs nourris ont été entendus à divers endroits de la commune d'Abobo. Hormis les mouvements d'exode massif d'habitants, la commune affichait vendredi, l'allure d'une ville morte. Les commerces, marchés et transport en commun sont tous interrompus. A Yamoussoukro (centre), ville symbole, des échanges de tirs durant la nuit de jeudi à vendredi avaient fait plusieurs blessés dans le quartier pro-Ouattara de Dioulabougou, ont rapporté des habitants, faisant état de coups de feu et de tirs "à l'arme lourde". A Man (Ouest, frontière avec le Liberia), les rebelles attaquent des positions des Forces armées nationales. Selon le responsable de la cellule de communication de la rébellion (forces nouvelles), Mara Lanciné,il y a eu des affrontements entre Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) et FDS survenus entre Zouhan Hounien et Danané, aux premières heures de jeudi. L’intention des bandes armées de l’Ouest, est de mettre la main sur la mine d’or d’Ity distante de Zouhan Hounien de seulement 15 km. Les combats dans l'ouest mais aussi à Abidjan ont poussé en 24 heures quelque 5.000 Ivoiriens à fuir au Liberia, portant à près de 45.000 le nombre de réfugiés dans ce pays, a indiqué l'ONU. La flambée de violences survient alors que l'Union africaine tente une nouvelle médiation. Après un passage à Abidjan en début de semaine, quatre présidents africains se retrouvent le 4 mars à Nouakchott, selon une source diplomatique mauritanienne. Ils sont censés arriver à des solutions "contraignantes" fin février. Conséquence de cette déferlante de la violence : Laurent Gbagbo a décrété pour le week-end un couvre-feu Un couvre-feu nocturne est instauré pour le week-end en Côte d`Ivoire, alors que le pays s`enfonce dans la violence depuis une semaine. Ce" couvre-feu est institué sur toute l`étendue du territoire national du vendredi 25 au dimanche 27 février".C’est la substance du décret pris par le Président de la République, et communiqué aux ivoiriens par voie de presse (Rti, télévision d’Etat). La mesure est en vigueur vendredi de 22H00 à 06H00 (locales et GMT), puis samedi et dimanche de 21H00 à 06H00. Elle est la conséquence d’appels insurrectionnels de la part de Alassane Ouattara (candidat malheureux à la présidentielle de novembre dernier) et de son allié, le chef rebelle Guillaume Soro qui invitent depuis une semaine leurs partisans à une « révolution orange ».Il s’agit à la vérité de manifestations violentes orchestrées par des bandes armées pro Alassane à Abidjan et à l’Intérieur du pays. Un soi-disant « Commando Fongnon (invisible) attaque lâchement les Forces de défenses et de sécurité (Fds) et également certains civils. «Commando invisible », «fantôme » ou « commando mystique», il n’en est rien. C’est plutôt une branche de la rébellion armée actionnée par Guillaume Soro et Alassane Dramane Ouattara qui s’est installée depuis septembre 2002 dans la partie Centre nord et ouest du pays. Dans une interview publiée sur le site du journal du dimanche, organe de presse français, Soro Guillaume a déclaré que la rébellion armée qui soutient Ouattara est suffisamment «armée» et «déterminée» à engager les hostilités sur le front militaire avec les forces de défense et de sécurité : «Nous sommes prêts, armés et déterminés à nous défendre. (…) J’ai (ordonné aux rebelles des forces nouvelles d’installer Alassane Ouattara à la présidence) et ce dès le 16 décembre dernier. Ces bandes armées seraient aidés dans leur tâche par des soldats venus de certains pays voisins de la Côte d’Ivoire et du contingent de l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Ces derniers ont formellement été identifiés sur le théâtre des opérations. Ce sont eux qui transportent et organisent les rebelles dans cette commune après les avoir armés avec des armes lourdes et autres Rpg7. Au cours des combats qui ont eu lieu dans le secteur Pk 18 et de N’Dotré (Abobo-Anyama), un soldat de race blanche a tiré un lance-roquettes sur un véhicule qui avait à son bord des éléments du Centre de commandement et de sécurité (CeCos), blessant certains d’entre eux. Déjà, lors des affrontements qui ont eu lieu le 16 décembre dernier dans les environs de la résidence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny(ex première dame) et du Golf, ces mêmes soldats de l’Onu en Côte d’Ivoire, ont été formellement identifiés (par le reportage de la télé française TF1) grâce à leur casque « Bleu », aux côtés de ces mêmes rebelles qui se rendaient à la Rti pour « installer », Brou Aka Pascal, le journaliste . En dehors de la présence de ces soldats onusiens et ceux venus de certains pays de la sous-région qui constituerait le contingent de «L’Ecomog» souhaité par Guillaume Soro et Alassane Dramane Ouattara, plusieurs chefs de guerre ont été apperçus à Abobo. Ce sont entre autres Koné Zackaria, Ibrahim Coulibaly dit Ib et le Capitaine déserteur de la gendarmerie nationale Allah Kouakou Léon. Le gouvernement Gbagbo a accusé la mission onusienne, dont il réclame le départ depuis décembre, d’être complice des « rebelles », soldats armés de Alassane Ouattara qui endeuillent le pays depuis quelques semaines. Pour parer à toute éventualité, le « général de la rue »,Charles Blé Goudé a pris des dispositions afin de sauver la République. En effet, lors d’une assemblée générale le vendredi 25 février à Yopougon, il a appelé les jeunes à « s’organiser en comités » pour « empêcher par tous les moyens » l’onuci de circuler. Un mouvement de résistance civile créé à Gagnoa Après trois mois de formation, des jeunes volontaires membres du Mouvement pour le soutien des institutions de la République de Côte d’Ivoire (MSICI) ont effectué jeudi leur sortie officielle à Gagnoa, en présence de la chefferie traditionnelle et de chefs de communautés du département. Six sections représentant 250 jeunes volontaires sur 1.000 déjà recrutés, ont été présentés par l’initiateur du mouvement, Dr Obio Ouraga Mathias, par ailleurs directeur départemental de santé. « Notre mouvement est civil et non armé, ce n’est pas un groupe d’auto-défense, ni une milice, mais un mouvement républicain de défense des institutions légales de la République, pour la préservation de la paix et la gestion des conflits à Gagnoa, voire au-delà », a précisé Dr Obio. Les actions du MSICI vont consister à « collaborer avec les forces de l’ordre et dénoncer dans les quartiers quiconque voudra semer des troubles et vouloir attenter à la vie d’autrui, surtout qu’il est question d’infiltration de rebelles dans certains quartiers », a noté l'initiateur. On le voit bien. Soro Guillaume ne croit pas à un soulèvement populaire contre le président Laurent Gbagbo. Les exemples de la Tunisie et de l’Égypte qu’il appelle de tous ses vœux visent à justifier les actions subversives de la rébellion politico-armée soutenue par l’Onuci et la France. Autrement dit, pour le « gouvernement de l’hôtel du golf », aucune initiative ne peut permettre de résoudre la crise postélectorale sans effusion de sang. Pas même le panel des chefs d’État de l’Ua. La solution à la crise réside donc, à son sens, dans la reprise des hostilités. Ces propos de Soro Guillaume sonnent comme une déclaration de guerre, quand bien même il reconnait que les signes d’insurrection sont timides. En fait de « révolution orange » , il s’agit pour Ouattara et ses hommes de terroriser les populations ; dans l’espoir de les voir se révolter contre les autorités. La rébellion a quitté ses bases et s’est installée dans des quartiers d’Abidjan et des villes de l’intérieur où ses éléments se livrent à la guérilla urbaine. Pour que le pays vive dans une insécurité totale. Toutes les initiatives de Ouattara et ses soutiens – loin de saper le moral des Ivoiriens – renforcent leur conviction que leur pays est victime d’un complot international. Ils s’organisent alors pour échapper à une annexion, pour éviter une guerre civile que chérissent les spécialistes d’actions subversives, et pour plomber toute velléité de recolonisation planifiées.



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